L’agroforesterie désigne l’association d’arbres avec des cultures et/ou des animaux.
Une grande diversité de systèmes agroforestiers inclut les grandes cultures, l’élevage, les productions pérennes comme la vigne et l’arboriculture…
Une grande diversité de possibilités pour intégrer l’arbre : alignements intra-parcellaires, haies, arbres isolés, bordures de cours d’eau (valorisation des zones tampons).
L’agroforesterie moderne a une bonne rentabilité économique et s’adapte aux contraintes des exploitations : faible densité d’arbres alignés à l’hectare, larges espacements, création de SIE.
Article issu de l'Agence de l'Eau Seine Normandie
En Seine-et-Marne, Rémi Seingier s’est récemment installé avec sa compagne Claire Bertrand sur 38 ha loués à Terre de liens, et s’apprête à reprendre en 2019 l’ensemble de la ferme parentale, ce qui représentera au total 130 ha cultivés en blé, luzerne, chanvre, colza, seigle et légumineuse, orge
C’est au Brésil, où ils sont partis en 2008 à la rencontre de communautés paysannes, que Rémi et Claire ont découvert l’agroforesterie. Ils réalisent à leur retour que rien ne s’oppose à ce mode d’agriculture en Brie. Des chantiers participatifs et des subventions de l’agence de l’eau, ont contribué à réaliser la plantation de près de 2000 arbres de 19 espèces et de 9000 arbustes de 34 espèces, adaptés au climat de la région. Leur implantation a été réfléchie par rapport à leur rôle dans les parcelles : saules, frênes et chênes pédonculés sont plantés en contrebas pour capter l’eau stagnante au printemps. Ces plantations contribuent de plusieurs façons à l’adaptation au changement climatique : les racines favorisent la porosité du sol, qui contribue à une meilleure rétention de l’eau en période sèche et à un meilleur drainage en période humide. Les bandes arborées, écartées de 27 mètres, constituent des sanctuaires de biodiversité qui contribuent à la résilience de l’écosystème. Il s’agit également d’utiliser au mieux l’énergie lumineuse avec 3 strates végétales différentes qui captent les rayonnements et les transforment en biomasse.
Rémi et Claire ont également opté pour l’agriculture biologique, ce qui va dans le sens d’une moindre pression sur les milieux aquatiques et la biodiversité, et pour une diversité génétique de leurs cultures, ce qui les rend plus résilientes face aux divers risques climatiques. Ils participent au projet CASABIO avec l’INRA, qui consiste à choisir des mélanges aussi adaptés que possible : cette année, 4 variétés de blé sont testées en mélange et une par une. L’année prochaine, une variété ancienne de blé francilien sera semée. En termes de débouchés, le colza et le chanvre sont transformés à la ferme pour produire des huiles vendues en circuit court et à la ferme. Le blé transformé en farine part chez un artisan boulanger qui approvisionne en pains la boutique de la ferme. Enfin, Rémi accompagne de nouveaux arrivants qui souhaitent faire de l’agroforesterie ou de l’agriculture biologique, via l’association Agrofil.
La question de la transmission de la valeur des arbres est entière, car la plupart ne pourront être exploités que plusieurs décennies après le départ à la retraite de Rémi et Claire, mais leur intérêt immédiat pour une meilleure adaptation est manifeste.
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« J’élague mes arbres pour avoir un tronc droit et sans branches. »
Deux notions différentes en une seule phrase :
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